lundi 5 août 2013

Trave en pleine guerre…

Tolkien, ça vous dit quelque chose ? Oui ? JRR, « le Seigneur des Anneaux », « Bilbo le Hobbit » et tout ça ! Nous sommes d’accord, mais si je vous dis : Simon Tolkien… Ah, ah, on fait moins les fiers, là, hein ! Simon est le petit-fils de JRR et lui aussi a décidé de faire écrivain, comme métier. En fait, il est avocat mais le voilà aussi auteur de polars. Son nouveau roman est même un polar historique qui a pour cadre Londres au début du Blitz. Ne vous fiez pas à la quatrième de couverture de « Ordres de Berlin » (en grand format chez Michel Lafon), car c’est à se demander si son rédacteur a lu le livre… Voici un polar et à la fois un roman d’espionnage, une histoire qui repose sur des arguments assez originaux, je trouve, en particulier sur la situation politique anglaise héritée à la fois des accords de Munich et de l’entrée en guerre. Je vais développer tout ça, bien évidemment, ainsi que le résumé de cette histoire à ma façon. Ah oui, j’oubliais… Mon titre… Euh, pensez à prononcer le premier mot à l’anglaise pour profiter de tout le sel de ce calembour, et surtout éviter de vous méprendre sur son sens… Rassurez-vous, vous allez vite comprendre.





Septembre 1940, le Blitz est entamé et Goering travaille à un projet viable de débarquement des troupes nazies en Angleterre. Pendant que le gros Reichmarschall planche, Hitler s’entretient en privé dans son nid d’aigle avec Reinhard Heydrich, le patron des services secrets du Reich. Car, en ces temps troublés, chacun cherche à connaître les cartes que l’autre a dans son jeu.

Berlin espionne Londres qui espionne Berlin. Mais, on ne fait pas que regarder et transmettre des informations, on agit également. Et voilà que Hitler et Heydrich ont une idée qu’ils souhaiteraient voir oeuvre en place, et rapidement : assassiner le premier ministre britannique, Winston Churchill. Je ne vous expliquerai pas ici le pourquoi de cette décision, car la raison m’a semblé assez étonnante.

Pour cela, Heydrich dispose d’un homme au sein du MI6, les services secrets britanniques, qui n’attend plus que ses ordres pour réfléchir à un mode opératoire. Or, l’homme pourrait bientôt saisir une opportunité à ne pas louper pour mener à bien sa mission. Pourtant, à Londres, quelques événements vont un peu modifier la donne…

Ava Brive, épouse d’un médecin de Chelsea, Bertram, qu’elle n’a pas poussé par amour mais pour essayer de s’émanciper d’un père dont elle ne supportait plus l’attitude, le caractère, les secrets, le manque d’amour, disons les choses clairement. Pourtant, l’homme reste son père et, depuis qu’elle sait qu’il ne descend jamais aux abris lorsque les sirènes d’alerte annonçant les bombardements allemands résonnent, elle s’en fait.

Alors, elle passe chez lui, pour le convaincre de cesser ses forfanteries et d’être prudent. Alors qu’elle entre dans l’immeuble où vit Albert Morrison, elle entend justement ces fameuses et sinistres sirènes. Mais, ce n’est pas ce son qui va la figer sur place, non. Au pied de l’escalier, elle assiste, médusée, à une dispute entre son père et un homme que, dans la pénombre, elle ne reconnaît pas.

Une dispute qui dégénère et Albert est projeté par-dessus la rampe avant de venir s’écraser aux pieds de sa fille… L’assassin s’enfuit par une sortie de secours et Ava ne peut que constater la mort de ce père dont elle ne s’est jamais sentie proche, c’est vrai, mais qui était sa seule famille, alors que son couple bat de plus en plus de l’aile…

Dans cette épreuve, Ava va recevoir le soutien de son époux, bien sûr, arrivé sur les lieux bien rapidement, mais aussi sur des collègues de son père. L’un est un ami de longue date de la famille, Alec Thorne, l’autre, Charles Seaforth, est un inconnu pour la jeune femme. Une sollicitude qui la touche de la part de ces deux hommes si différents, même si le mot collègue l’intrigue : elle n’a aucune idée de ce que son père exerçait comme profession avant de prendre récemment sa retraite…

Un des nombreux secrets d’Albert Morrison qui exaspéraient Ava. Mais, les deux hommes, lorsqu’elle essaye d’en savoir plus, se montrent tout aussi discrets l’un que l’autre. Impossible de savoir clairement en quoi consiste leur métier… Etonnant, voire inquiétant, surtout lorsqu’un meurtre vient d’être commis et que les bombardements se renforcent chaque jour…

Mais, nous y reviendrons, parlons de l’enquête, car, malgré la guerre, il reste aussi des policiers chargés des affaires de droit commun. C’est un tandem d’enquêteurs qui va prendre en charge l’affaire Morrison. L’inspecteur en chef adjoint John Quaid est un policier aguerri qui adore enquêter sur des meurtres et surtout, aime les résoudre vite fait, bien fait ; à ses côtés, un bleu, William Trave, une carrure de boxeur et un cerveau en perpétuelle ébullition…

Quaid et Trave sont aussi différents qu’on peut l’être, en termes de caractère comme pour ce qui touche aux méthodes de travail. Trave est un intuitif, qui a besoin de prendre le temps de penser aux affaires qu’il traite afin de remettre les pièces du puzzle en place. Un travail intellectuel qui le rend presque rêveur… et qui agace prodigieusement Quaid…

En effet, il est le chef, dans ce duo, et il doit en permanence se plier aux exigences de ce jeunot qui brave ses ordres, impose ses vues, va trouver on ne sait où des théories plus abracadabrantes les unes que les autres quand Quaid va au plus rapide pour coincer des coupables… Et en plus, il a le culot d’avoir le plus souvent raison !

Ce n’est donc pas l’entente cordiale entre les deux policiers qui vont essayer de comprendre qui et pourquoi on a précipité Albert Morrison du palier du troisième étage… Pour Quaid, c’est l’évidence même, la piste familiale est à privilégier, d’ailleurs, le gendre, ce… Bertram Brive, est arrivé bien rapidement sur les lieux, non ?

Pour Trave, en revanche, il n’y a pas de piste qu’il faille prendre plus au sérieux que les autres en attendant d’avoir rassembler tous les éléments disponibles. D’autant que sa visite de l’appartement de la victime va susciter chez le jeune homme bien des interrogations… Des livres en grand nombre, des documents de tous genres un peu partout… A se demander si c’est l’état d’origine ou si on a fouillé les lieux… Pour trouver quoi, dans ce cas ?

Et puis, dans le portefeuille du mort, un bout de papier, un message étrange, que Trave, pas plus que Quaid, ne parvient à comprendre. Un message signé d’une simple initiale : C. Et, au-dessous de cette lettre, griffonné d’une autre main (Morrison lui-même ?), un mot presque illisible, nom commun ou nom propre, seul son auteur pourrait le dire…

Enfin, dernier élément, le comportement de la victime durant la journée a de quoi intriguer également. Une journée ordinaire jusqu’à ce que l’homme rentre d’une promenade avec Ava. En son absence, quelqu’un est passé et a laissé un message à son attention. Après l’avoir lu, le calme l’a quitté, il est ressorti pour aller Dieu sait où, et c’est sans doute à son retour qu’il a croisé le chemin de son assassin.

Pendant que Trave met en route « ses petites cellules grises » pour essayer d’associer tout cela, Quaid s’est déjà fait une religion : pour lui, c’est de plus en plus claire, c’est le gendre le coupable, et heureusement qu’il n’a pas vu un chandelier dans la bibliothèque, sinon, son compte aurait déjà été réglé !

Il faut dire que le comportement de Bertram et sa vie sont également assez particuliers… Quaid va y trouver de quoi nourrir un peu plus ses certitudes et surtout, un mobile en béton. Pourtant, Trave, fidèle à ses méthodes, n’entend pas se précipiter. Il y a encore trop d’inconnues, trop de pistes à explorer pour conclure de façon aussi expéditive… Le voilà donc qui, contre l’avis de son supérieur, va poursuivre son enquête en solo… Il va, disons, fureter, pour essayer d’exploiter les différentes découvertes faites dans l’appartement de Morrison.

Trop de zones d’ombre empêche de croire au simple crime familial perpétré pour toucher un héritage, trop de choses ne collent pas et son enquête personnelle va encore apporter son lot d’interrogations, en particulier quand Trave va retrouver l’endroit où Morrison s’est rendu l’après-midi de sa mort, là où il a filé juste après que sa voisine lui a remis le message qui lui était destiné…

Mais ce comportement agace Quaid, qui tonne et exige que Trave cesse ses manigances. Le coupable, on l’a arrêté, c’est Brive, et il a même des aveux signés pour boucler son dossier ! Que lui faut-il de plus ? Quaid assortit même sa colère d’une menace qui a de quoi refroidir les ardeurs de Trave : le faire muter dans la police militaire… Pas génial en temps de guerre…

Pourtant, pendant que Quaid va s’obstiner et envoyer Brive derrière les barreaux avant même son procès, Trave garde un œil sur Ava, la fille de la victime, et, par ricochet, sur ses fréquentations. En ces temps difficiles, il en ressort deux, les collègues de Morrison, Thorne et Seaforth. Vous savez, les deux qui ne veulent pas dire ce qu’ils font dans la vie… Intéressant, non ?

Je n’en dis pas plus, pour vous laisser découvrir l’intrigue qui vous en dira rapidement plus que moi. Simon Tolkien n’a pas choisi complètement de recourir à la « méthode Colombo » pour écrire son polar, mais pas loin. Je m’explique : dans chaque épisode de la série « Colombo », on sait dès les premières minutes qui est le coupable et pourquoi il a tué. Au lieutenant, sous nos yeux, de trouver l’indice décisif et de confondre le meurtrier…

Dans « Ordres de Berlin », c’est à peu près pareil. La décision des nazis de liquider Chruchill, on la découvre dans les premières pages. On sait également qui était vraiment Albert Morrison et de quelle profession il était retraité, ce qu’ignorent et ignoreront assez longtemps les personnages du roman, y compris Ava.

Peu à peu, on va ainsi découvrir les tenants et les aboutissants de l’affaire, tandis que Trave doit se faire de plus en plus discret pour que les foudres de Quaid ne s’abattent pas sur lui. Mais, il est persuadé que son chef a un innocent dans le collimateur et que la mort de Morrison, avec ce message presque codé, cache autre chose.

On voit aussi les personnages évoluer les uns en fonction des autres, Ava devenant le centre d’une galaxie dans laquelle gravitent Thorne et Seaforth, mais aussi Trave, dont l’intuition lui dit que la jeune femme a, consciemment ou non, un rôle-clé dans cette histoire, même s’il ne cerne pas encore bien lequel…

Quant à Thorne et Seaforth, il faut aussi en dire un mot. Thorne, c’est l’ami de la famille Morrison. Un collègue de longue date de la victime qui faisait presque partie de la famille. Une espèce d’oncle pour Ava, qui garde beaucoup d’affection pour la jeune femme. Mais, Thorne, c’est aussi un caractère de chien, emporté, colérique, pas toujours facile d’accès et ayant de grosses difficultés à communiquer avec autrui. Des défauts rédhibitoires qui lui auront certainement coûté une carrière plus huppée… Un échec qui a aigri Thorne, même lui s’en rend compte.

Seaforth, c’est le jeune qui monte, qui monte… Une ascension fulgurante, tellement différente de la carrière poussive et boquée de Thorne. Seaforth est tout le contraire de son aîné, jeune, séduisant, beau parleur, à l’aise avec les autres, sachant les mettre dans sa poche quand Thorne se les mettra plutôt à dos, efficace… Et puis une dernière qualité, et pas des moindres, dont je ne dirai rien ici…

Toujours est-il que Thorne ne supporte pas Seaforth. Ce n’est pas qu’il le considère comme un arriviste, non, c’est pire encore, viscéral… Quant à Seaforth, avec l’arrogance de la jeunesse, il voit Thorne comme un has been, un homme du passé qui a fait son temps et doit céder la place à la nouvelle génération…

 C’est dire si, entre les deux, l’ambiance est plus que tendue… Et si vous ajoutez Ava à l’équation, alors là, cela devient délétère… Une opposition frontale qui va intéresser au plus haut point Trave qui se demande quels liens il pourrait y avoir entre ces collègues qui se détestent et l’assassinat d’un de leurs anciens collègues…

Et Churchill, dans tout ça, me direz-vous ? Eh bien, justement, vous voilà dans la position de Trave, vous avez là plus d’éléments que le policier quand il arrive sur la scène de crimes, reliez les points, faites fonctionner vous aussi vos petites cellules grises. Non, j’ai un meilleur conseil encore à vous donner : lisez « Ordres de Berlin » !

Un mot du contexte historique dans lequel se déroule cette enquête policière. On est dans les premiers jours du Blitz, comme dit plus haut, un des objectifs des nazis est, après avoir conquis la France en quelques semaines et avoir infligé une cuisante défaite aux britanniques à Dunkerque, de mettre à genoux l’Angleterre afin de ne plus se concentrer que sur le front est, contre les Soviétiques.

De l’autre côté, Churchill, appelé à la rescousse, vient de promettre à ses compatriotes « de la sueur, du sang et des larmes », mais il a surtout appelé à ne pas plier et n’entend pas mettre un terme à ce conflit, alors pourtant que son armée a laissé le gros de ses armes lourdes sur les plages du nord de la France, quittées en catastrophe, et que son aviation est très inférieure en nombre aux appareils nazis qui, tous les jours, par vagues, viennent bombarder Londres…

Mais, la politique de Churchill est loin de faire l’unanimité. Le camp de ceux qui ont signé et soutenu les accords de Munich est encore vivace. Pour ces derniers, le seul et véritable ennemi des démocraties occidentales, c’est l’Union Soviétique, et si Hitler peut être un rempart contre le bolchévisme, profitons-en ! Chruchill n’est pas sur cette longueur d’ondes, bien au contraire, il n’a aucunement l’intention de laisser la peste brune remplacer le choléra rouge.

Au-delà d’une opposition entre bellicistes et pacifistes ou entre courageux et lâches (ces derniers étant ceux qui ont déjà accepté et accepteraient de nouveau de pactiser avec le diable hitlérien), ce sont deux visions politiques qui s’affrontent. Churchill, avec son charisme, sait aussi très bien qu’une Angleterre qui céderait sous les coups nazis laisserait une Europe occidentale aux mains d’un ennemi redoutable…

Comment faire confiance à Hitler qui, bientôt, va déchirer le pacte germano-soviétique pour se retourner contre Staline avec des forces décuplées ? Qui dit qu’un arrêt du Blitz garantirait à l’Angleterre de rester hors de portée des griffes de l’aigle nazi ? Reconnaître sa défaite militaire serait pour Churchill, accepter une terrible défaite morale… Il est le dernier garant, à défaut d’être un rempart efficace, de la liberté en Europe de l’Ouest.

En ouvrant son roman avec une pure intrigue d’espionnage puis en laissant la place à une très classique intrigue de polar avant d’entremêler les deux dans un final rondement mené, Simon Tolkien propose au lecteur un roman plein d’originalité. En jouant sur la connaissance des faits par le lecteur contre l’ignorance de la plupart des personnages de ce qui se passe exactement, il parvient à instaurer une vraie tension…

On se croirait dans ces parties de poker télévisées, lorsqu’on sait quelles mains ont les joueurs autour de la table et qu’on les regarde parier. On a envie d’hurler « non, passe, passe ! » ou « mise, mais mise ton tapis, bon sang ! »… Là, c’est pareil, on a envie de donner des conseils aux personnages, de faire ceci, d’éviter cela, et on se ronge les ongles en sachant quel but suit le coupable et en voyant l’échéance approcher à grands pas…

Et puis, simple avis personnel, mais j’ai bien aimé le personnage de Trave, qui ferait, à mes yeux, un parfait héros récurrent. Le cadre du Londres sous le Blitz, voire, au-delà, du Londres pendant la guerre, en conservant le côté espionnage/droit commun, pourrait aussi servir d’écrin à une série, à l’image de ce que Philip Kerr fait avec l’Allemagne, par exemple.

D’ailleurs, dans « Ordres de Berlin », certaines scènes au cœur du blitz m’ont rappelé certains romans de Kerr, mais également ce qu’on peut lire dans « Deux dans Berlin », de Birkenfeld et Hachmeister. La violence des bombardements, le choc, les odeurs, les bruits, les victimes… Il y a une scène terrible dans laquelle, après un bombardement auquel il a réchappé de peu, Trave va tenir la main d’une inconnue coincée sous des décombres, une parfaite inconnue qu’il sait condamnée…

Il lui tiendra la main jusqu’à ce qu’il sente que la vie a abandonné la femme… Un vrai symbole de cette extraordinaire solidarité dont feront preuve les Britanniques tout au long du Blitz… La parfaite illustration du message de Chruchill, la confrontation d’un jeune homme, même s’il est policier, il est aussi un citoyen, avec le sang, la sueur et les larmes…

Churchill aussi fait partie de ce roman, pas seulement comme une cible invisible, non, on le voit évoluer. On découvre non pas un bloc monolithique et sûr de lui, prompt à sortir un bon mot, une phrase qui marquera les esprits, fumant et buvant à foison… Non, il apparaît plein d’humanité, conscient des erreurs qu’il a commises dans le passé, mais aussi du risque que représente sa stratégie présente.

Rien, en effet, ne lui assure que cette résistance acharnée, au prix de tant de vies civiles, de voir le pays en ruines, portera ses fruits. On le sent inquiet, à l’image de beaucoup de Britanniques dans cette période, un jour plein de confiance en l’avenir, le lendemain en proie au doute et à la pire des inquiétudes…

Et, quand je dis qu’il est un citoyen comme les autres, on le voit à son bureau du 10, Downing Street, accueillant des visiteurs. Ceux-ci sont étonnés de voir qu’il n’y a aucun carreau aux fenêtres… En fait, quelques heures plus tôt, une des bombes larguées par l’aviation nazie les a soufflées, comme toutes celles aux alentours. On n’a pas eu le temps de les changer et, malgré cela, Churchill refuse de se terrer, comme il dit, d’aller se réfugier dans le bunker construit pour sa protection…

Comme beaucoup de personnages historiques, impossible de dire de cet homme qu’il est tout blanc ou tout noir… Selon l’époque à laquelle on regarde sa vie, ses choix, ses actes, l’impression change, forcément. Le héros du Blitz et de la seconde guerre mondiale ne peut faire oublier les erreurs, celles de Gallipolli, pendant le premier conflit mondial, ou ce qui fut commis au début du XXème siècle en Afrique du Sud… Et on ressent cela dans ce que Simon Tolkien nous montre de Churchill dans ce roman.

Un mot du dénouement du roman, pour terminer. Comme dit plus haut, il est mené tambour battant, on entend presque un tic-tac crispant dans la tête… Evidemment, nous sommes dans de la fiction, on met donc tout en scène pour que ce dénouement atteigne son paroxysme pile-poil au bon moment, mais c’est bigrement efficace.

Je ne suis pas certain, pas encore certain, disons (« Ordres de Berlin » n’est que le second roman de Simon Tolkien à être publié chez nous), que le petit-fils de l’auteur du « Seigneur des Anneaux » rejoindra son grand-père au Panthéon de la littérature mondiale, que ses livres accéderont au statut tant envié d’ouvrages cultes, mais je ne vais pas bouder mon plaisir de lecteur : voilà un polar à l’anglaise sur fond historique qui fait passer un bon moment.


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